Aller au contenu

LE PAN A : LA VIE EN ROSE !

Texte déposé par le POING SOCIAL pour le congrès des Jeunes Socialistes à Lille.

LE PAN A : LA VIE EN ROSE

« Vous êtes l’espoir, vous êtes la vie qui vient, la sève qui monte ; de vous va dépendre le sort prochain de l’humanité. Réfléchissez, examinez. Vous êtes à l’instant des choix décisifs, puisque c’est à votre âge que la pensée et l’action s’aiguillent pour le reste de l’existence. »

L. Blum

Le sens du collectif le “Poing Social”

Le Poing Social trouve ses origines à la fin de l’année 2021, à la suite d’un regroupement de camarades jeunes socialistes attaché-e-s à la défense d’un certain nombre de principes pour notre mouvement :

  • Le besoin d’insuffler plus de démocratie et de transparence dans notre mouvement, rompant ainsi avec une organisation descendante et des pratiques jugées dépassées ;
  • Le souhait de réaffirmer l’autonomie des JS d’un point de vue organisationnel et financier, tout en défendant la nécessaire loyauté au PS ;
  • La volonté de mieux prendre en compte et représenter la diversité de nos territoires, notamment ceux sur lesquels il est parfois plus compliqué de militer et de recruter de nouveaux camarades ;
  • La nécessité de refaire des JS un laboratoire d’idées ambitieuses.

Ce regroupement donna lieu au dépôt d’un PAN lors du conseil national des JS de mai 2022. Par la suite, nous avons initié un large travail idéologique participatif, la Grande consultation, ayant permis d’associer un certain nombre de camarades au débat puis à l’adoption d’un cahier de propositions solides sur les différentes thématiques que nous souhaitions mettre au goût du jour. 

Nous sommes heureux-se-s d’être aujourd’hui rejoint-e-s par de nouveaux-elles camarades, de toutes sensibilités, élargissant notre collectif à l’approche de ce congrès des  JS.

Aujourd’hui, bien que nous saluons, et participons activement, à la dynamique de restructuration de notre mouvement engagée depuis près de 4 ans, nous considérons que ces 4 nécessités restent encore pleinement d’actualité et doivent être encore mieux considérées, justifiant pleinement le dépôt d’un nouveau PAN. Ce dernier ne se veut pas le PAN d’une personne ou d’un texte d’orientation du PS. Par notre fonctionnement participatif et notre ouverture, nous rassemblons en effet une grande diversité de camarades. Constructif-ve-s, nous sommes persuadé-e-s qu’un mouvement monobloc serait faible. Par cette contribution générale, nous souhaitons donc contribuer à la reconstruction des JS.

Notre PAN ne peut s’étendre sur l’ensemble des thématiques que nous aurions voulu aborder. Limité-e-s par les caractères, nous avons mis en avant certains thèmes qui nous paraissaient importants et nous en réservons d’autres pour nos contributions thématiques. Plutôt que de traiter de l’intégralité des sujets, nous avons préféré nous focaliser sur quelques-uns, et proposer pour chacun des thèmes sélectionnés ici une vision forte et des idées nombreuses qui se veulent novatrices. Les contributions thématiques viendront compléter ce travail.

Une stratégie centrale pour les Jeunes Socialistes : l’animation d’une plateforme pour la jeunesse

Les JS doivent être à l’avant-garde de la création d’idées nouvelles. Nous devons nous doter d’une stratégie de conquête par le biais d’un travail de fond important. Enjeu avant tout stratégique, les JS doivent consolider leur base idéologique et la nourrir par un travail de concertation impliquant tou-te-s les militant-e-s, à l’image de la Grande consultation déjà évoquée. Celui-là aura une méthode : la délibération démocratique pour tous les sujets jugés importants. Nous devrons aussi, sur la base de ce travail, échanger constamment avec les autres organisations de jeunesse de gauche. Nous leur proposerons d’ouvrir des débats pour nous rassembler et construire un « Programme pour la jeunesse », contre-projet à la société néo-libérale prônée par nos adversaires. Cet espace de discussion et de travail commun permettra aux JS d’être au premier rang des organisations politiques. Nous tâcherons également d’être attentif-ve-s aux revendications des syndicats et des  étudiant-e-s, lesquel-le-s doivent bénéficier d’une stratégie d’approche particulière de notre part. 

Pour ce faire, nous devrons :

  • Savoir ce que nous souhaitons porter ensemble, sur le fond, en tant que JS ;
  • Être à l’initiative d’un programme pour la jeunesse élaboré via une plateforme rassemblant nos partenaires ;
  • Aller à la rencontre des jeunesses pour promouvoir nos idées et élargir notre mouvement.

Nous nous mettrons au travail et nous placerons les JS en position d’avant-garde quant au rassemblement de la gauche.

Une vision claire et novatrice du socialisme 

Notre socialisme est démocratique

« Il n’y a pas de démocratie sans socialisme et pas de socialisme sans démocratie. » C. Zetkin

Notre volonté est de démocratiser nos institutions. Nous plaidons pour une Nouvelle République. Nous, socialistes, ne pouvons croire en un homme providentiel ou une femme providentielle venu-e pour sauver le pays. Ainsi, nous restreindrons les pouvoirs du-de la  Président-e de la République, élu-e pour un sextennat non-renouvelable, dont les prérogatives seront la représentation de la Nation, la diplomatie, la direction des armées. Le-la Premier-ère ministre sera élu-e par l’Assemblée nationale. Cette dernière, pour une plus juste représentation, verra ses membres être élu-e-s à la proportionnelle départementale. La proportionnelle est un combat de toujours des socialistes. Les sénateur-trice-s, véritables représentant-e-s des territoires, se feront élire comme nos député-e-s actuellement, pour en finir avec une chambre historiquement conçue pour demeurer conservatrice. Enfin, nous créerons une troisième chambre : La Convention, composée de citoyen-ne-s tiré-e-s au sort qui ne voteront pas les textes mais pourront en soumettre aux deux autres chambres. 

Notre démocratie sera participative, nous placerons le-la citoyen-ne au cœur de la République : “La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement un bulletin dans une urne, à déléguer les pouvoirs à un ou à plusieurs élus puis à se désintéresser, s’abstenir, se taire pendant cinq ans.” P. Mendès-France. 

Pour favoriser la participation du-de la citoyen-ne dans la vie politique, nous procéderons à l’inscription du RIC dans la constitution, la simplification du RIP, la création d’une plateforme numérique gouvernementale pour récolter les doléances des citoyen-ne-s. À l’échelle municipale, nous renforcerons dans les grandes villes le rôle des conseils de quartiers, et nous créerons des Agoras pour que les citoyen-ne-s intéressé-e-s puissent se réunir et débattre régulièrement des thèmes d’actualité. Nous préconisons une attribution plus proportionnelle des conseils municipaux et davantage de recours aux référendums locaux. Nous prendrons en compte le vote blanc et s’il dépasse 50% une nouvelle élection se tiendra. Nous interdirons aussi  les sondages un an avant l’élection. Pour garantir l’équité des candidatures : l’invitation de tou-te-s les candidat-e-s lors des débats médiatiques organisés dans le cadre des campagnes électorales et par la création d’une Banque publique de la démocratie, qui deviendra la seule banque à disposer du droit de prêter aux candidat-e-s et aux partis à des taux identiques. Afin d’intégrer les citoyen-ne-s dans la prise de responsabilités politiques, il faut aussi diminuer le nombre de mandats dans le temps.  

Nos exigences démocratiques s’étendent aussi au cadre de l’entreprise.

“L’entreprise ne peut plus être le lieu du bruit des machines et du silence des hommes” J.Auroux. 

Nous voulons instaurer la cogestion dans les entreprises de plus de dix salarié-e-s. Les conseils d’administration seront donc ainsi composés : 50% de représentant-e-s salariaux-ales, 50 % d’actionnaires. Cela replace les syndicats au cœur du dialogue social. Les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail issus des lois Auroux supprimés seront rétablis. Nous encouragerons les coopératives et les fonctionnements autogestionnaires, qui favorisent une prise de décision concertée et délibérative.  

Notre socialisme est féministe

« La résistance au concept de genre est essentiellement résistance à la notion de sexe social, elle vise à préserver le système de genre, qui maintient les femmes dans des positions subalternes et opprimées. »  C. Delphy

La gauche n’a plus le monopole du féminisme : il émerge aujourd’hui, simultanément, un féminisme libéral et individualiste et un féminisme d’extrême-droite, un fémonationalisme. Ils se démarquent tous deux par leur incapacité à permettre la rupture véritable avec le patriarcat, en se mettant respectivement au service du néo-libéralisme anti-social et méritocrate et des idéologies fascistes et réactionnaires, misogynes et machistes par nature.  Il est ainsi impératif que nous réaffirmions la singularité de notre féminisme socialiste, un féminisme matérialiste identifiant le sexisme et la misogynie comme étant à l’intersection du capitalisme et du patriarcat et estimant que la première inégalité, la première injustice différenciant les hommes et les femmes est celle des écarts de conditions matérielles d’existence. Ce système d’oppression repose sur les rôles sociaux de genre : notre féminisme est en lutte pour leur disparition progressive.

Les quelques axes que nous jugeons prioritaires pour rompre avec le système patriarcal-capitaliste sont les suivants : 

  • L’éducation sexuelle, affective et contre les rôles et préjugés genrés dans le cadre scolaire ;
  • La formation à l’antisexisme tout au long de la vie ;
  • L’accroissement de la représentation culturelle des femmes dans tous les domaines et notamment le langage ;
  • L’amélioration de la prise en charge par l’institution policière et l’institution judiciaire des violences patriarcales ;
  • La reconnaissance et la lutte contre la précarité particulière qui concerne les femmes ;
  • Le support par la société dans son ensemble des poids supplémentaires sur le budget des femmes inhérents de leur condition féminine ;
  • La libération du corps des femmes vis-à-vis de la domination patriarcale-capitaliste et de l’obsession démographique ;
  • L’investissement massif dans des secteurs de recherche trop longtemps négligés dont les progrès pourraient pourtant améliorer considérablement la santé et les conditions de vie des femmes ;
  • Le “dégenrement” de la consommation.

Nous avons choisi de consacrer au féminisme socialiste une contribution thématique spécifique, dans laquelle nous détaillerons notre pensée et émettrons des propositions concrètes.

Notre socialisme est écologiste 

« Une croissance indéfinie est impossible, nous n’avons qu’une seule Terre, mais une civilisation du bonheur est possible. » R. Dumont

La transition écologique est une révolution culturelle : il s’agit d’abord de faire muter notre rapport au vivant en marquant une rupture avec les logiques de prédations sur ce dernier. 

Notre volonté écologique doit influencer notre manière de produire : un socialisme productiviste n’est plus d’actualité. A ce titre, il nous faut affirmer une volonté de relocalisation de l’activité industrielle. L’État doit accompagner les entreprises vers des modèles plus vertueux, l’utilisation de nouvelles technologies plus propres tout en conditionnant les aides publiques.

Notre écologie est avant tout une écologie populaire. Pour faire face aux risques émergents liés au réchauffement climatique et les dépenses d’adaptation ou subies par les plus précaires, nous souhaitons une réflexion sur le déploiement d’une sécurité sociale-écologique. Un système d’avances et de remboursement de certaines dépenses pourrait être imaginé, financé par l’affectation de recettes fiscales. Il faut aussi encourager la réplication d’expérimentations locales sur la sécurité sociale alimentaire, qui s’appuient sur le modèle coopératif, pour lutter contre cette précarité intestine et recréer des solidarités entre les citoyen-ne-s.

En matière d’alimentation, nous proposons également la mise en place d’une alternative végétarienne systématique, de repenser l’équilibrage des repas en concevant des recettes sans viande ni poisson et en allant vers davantage de produits locaux issus des circuits courts afin que notre alimentation soit de meilleure qualité.

Nous souhaitons également plus de transparence dans la consommation, la création de labels délivrés aux produits plus éco-responsables par une agence publique indépendante afin d’accompagner le consommateur et de mettre en valeur les entreprises qui font l’effort d’amorcer cette démarche. Les produits labellisés pourront connaître une baisse de la TVA comme pour les fruits et légumes locaux et de saison.

Notre rapport à la consommation de l’eau doit changer. Nous proposons ainsi la mise en place de la taxation des piscines, l’interdiction de méga-bassines et un nouveau modèle agricole paysan. La modification des comportements peut être favorisée par la baisse du prix des premiers mètres cubes d’eau et l’augmentation du prix à partir d’un seuil qui correspondrait à une consommation excessive en prenant en compte divers critères liés à la composition du foyer et la situation des infrastructures (i.e. un réseau vieillissant, non renouvelé et non entretenu dans les territoires d’Outre-mer).

Nous sommes favorables à la création d’une plateforme publique de covoiturage à l’échelle nationale (i.e. pour les courts trajets du quotidien). Lutter contre la précarité, c’est aussi réduire la “dépendance à l’automobile fossile” notamment en villes : nous souhaitons encourager les municipalités à développer la gratuité des transports en commun. Dans le même temps, aider financièrement à l’installation des boîtiers E85 est vecteur d’économies et de sobriété dans l’utilisation de carburants fossiles.

Nous pensons qu’il est indispensable de mettre en place une éducation au vivant et à la consommation avec des apprentissages dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité. 

Le rapport aux animaux est à revoir. La façon dont on les traite est à l’image des problématiques de notre mode de production. Nous favoriserons le développement de petits abattoirs mobiles. Nous soutenons également l’interdiction des spectacles avec animaux sauvages et de la corrida, et un encadrement plus ferme de la pratique de la chasse et de la pêche. 

Notre socialisme est émancipateur

« La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter. » L. Michel 

L’impératif de mixité sociale qui nous guide est bafoué dans le public comme dans le privé. L’école est pourtant l’endroit où nous pouvons apprendre à vivre ensemble. C’est aujourd’hui une chimère car minée par une véritable politique de ségrégation sociale. Nous proposons donc une révolution éducative. Notre but est de former des citoyen-ne-s doté-e-s d’un esprit critique et non de répondre aux besoins du « marché de l’emploi »,  dans les séries générales comme dans les séries technologiques et professionnelles, qui doivent être revalorisées. 

Pour répondre à cet objectif, il convient d’allouer des moyens bien plus importants au service public de l’Education nationale, qui devront être consacrés en priorité à l’augmentation des rémunérations et au recrutement des professionnel-le-s. Il convient également d’interdire les établissements d’enseignement privé hors contrat. Ils sont l’illustration parfaite de la mainmise encore forte de certains communautarismes dangereux, notamment religieux. L’instruction est obligatoire et vise à l’émancipation des esprits, pas le maintien dans l’obscurantisme. Si nous souhaitons véritablement lutter pour la mixité sociale, il nous faut rouvrir le débat sur le statut de l’enseignement privé sous-contrat. A défaut d’interdire complètement cet enseignement, moteur d’inégalités sociales, nous devrons imposer à ces écoles de respecter un quota d’élèves provenant de milieux défavorisés. Si cette condition n’était pas respectée, alors le contrat d’enseignement conclu entre le Ministère et l’école serait frappé de nullité. La demi-mesure ne suffit plus. Ce système est hypocrite, dangereux pour le vivre-ensemble et reproducteur d’inégalités qui ne servent que celles et ceux qui disposent déjà de beaucoup. Les collectivités locales ne pourront plus verser d’argent public aux écoles privées. Nous voulons faire obéir un principe : “écoles publiques, fonds publics ; écoles privées, fonds privés”

Aussi, parce que certain-e-s ne disposent pas d’un cadre de travail suffisamment adéquat chez eux, nous proposons la généralisation des devoirs faits à l’école. L’apprentissage pouvant prendre différentes formes, nous proposons un soutien massif aux associations d’éducation populaire. L’enseignement supérieur ne doit pas échapper à notre principe fondamental, celui de former des esprits critiques et non des porteurs du « facteur travail » pour adopter un langage économique. 

Notre socialisme est égalitariste

« L’héritage est un gâteau que vous recevez lorsque vous n’avez plus de dents pour le manger » F. Allen

Le principe même de l’héritage des biens est de maintenir une inégalité de patrimoine en fonction du sang. En plus d’hériter du réseau relationnel, du capital culturel et symbolique, pourquoi les héritier-ère-s favorisé-e-s devraient disposer d’un héritage économique ? 

Selon l’observatoire des inégalités, en 2018 : 38,7% héritent de moins de 8000 euros, 27,1% héritent de 8000 à 30 000 euros, 21,2% héritent entre 30 000 et 100 000 euros et 12,9% héritent de plus de 100 000 euros. Les héritier-e-s sont de plus en plus vieux, en moyenne, 50 ans en 2020 contre 40 ans dans les années 1980. Il devrait même atteindre 58 ans en 2050. Ainsi, cet argent ne permet pas à celles et ceux qui le touchent de se lancer dans la vie, de réaliser des projets, mais au contraire de consolider un patrimoine déjà acquis. Le combat des socialistes a toujours été celui de la lutte contre les inégalités. Une société de rentiers se dessine de nouveau, nous devons tout mettre en œuvre pour préparer les esprits à ne pas se résigner devant l’ordre établi et à penser une société plus juste.

Nous proposons d’abaisser l’abattement fiscal de 100 000 à 50 000 euros et nous souhaitons augmenter le nombre de tranches d’imposition afin d’étendre le taux de taxation de 45% à 90%. L’objectif de cette réforme serait de mettre en place le versement à 18 ans et, sous condition d’avoir exercé un service civique rémunéré de 6 mois entre 18 et 25 ans (pouvant être discontinus), d’une dotation universelle de 30 000 euros, permettant un nouveau contrat social avec la jeunesse afin de lui permettre une émancipation nécessaire. Cela permettra de faciliter le financement des études supérieures ou d’un projet personnel, l’accès à la culture ou encore au transport…

De plus, les plus aisé-e-s bénéficient souvent des conseils avisés de professionnel-le-s de l’optimisation fiscale leur permettant d’échapper au paiement de l’impôt, c’est pourquoi nous proposons la suppression des niches fiscales, permettant ainsi d’assurer l’effectivité des droits de succession et de limiter l’optimisation fiscale. Nous proposons également d’abaisser l’abattement sur les donations dans le vivant à 5000€ contre 100 000€ aujourd’hui. Au-delà de ce montant, un taux d’imposition spécial à hauteur de 90% serait mis en œuvre. Une exception est faite quant aux donations entre personnes de même famille en ce qui concerne les exploitations agricoles. Elles pourront être faites, du vivant des donateur-trice-s, sans aucune taxation.

Un souffle nouveau pour notre organisation

Une organisation plus inclusive et accessible

Nos pratiques militantes doivent être le miroir des idées que nous portons. Ainsi, nous nous devons de nous montrer particulièrement exigeant-e-s en ce qui concerne la prévention et  l’élimination des discriminations qui persistent au sein de notre organisation. De plus, nous devons initier de nouvelles pratiques militantes à la hauteur de cet enjeu. 

  • Création, en parallèle de la commission V.S.S., d’une commission lutte contre les discriminations, paritaire et équilibrée dans sa composition et dont les attributions engloberaient l’ensemble des discriminations relatives au genre, à l’orientation sexuelle, à l’origine, à la religion, au handicap, à la provenance sociale ou autres. Elle aurait pour objectif de proposer des ressources, des formations, des outils pour lutter contre ces discriminations, de recevoir la parole des potentielles victimes et de les accompagner. Néanmoins, son rôle ne se substituerait en rien à celui des instances du PS, les seules décisionnaires pour prendre des sanctions dans ce type de situations ;
  • Désignation dans chaque fédération d’un-e référent-e lutte contre les violences et discriminations au sens large compétent-e pour faire connaître les situations problématiques au bureau national. 

Egalité Femmes-Hommes et lutte contre les violences sexistes et sexuelles :

  • Formation des militant-e-s à l’utilisation systématique de l’écriture inclusive dans la production des contenus officiels ;
  • Mise en place du principe de binôme paritaire à trois échelons (co-animation fédérale, co-coordination régionale, co-coordination nationale) ;
  • Développement à échelle locale de partenariats avec les associations de lutte contre les V.S.S. (CIDFF, Planning familial, etc.) afin de mieux prévenir ces violences, accompagner les victimes potentielles et les rediriger vers les autorités, structures ou personnes compétentes ;
  • Désignation d’un-e référent-e spécifiquement formé-e et consacré-e aux V.S.S. en plus du-de la référent-e lutte contre les violences et discriminations dans les fédérations d’au moins 15 militant-e-s JS.

Lutte contre les LGBTQ+phobies :

  • Demande systématique de la façon dont les nouveaux-elles camarades souhaitent être genré-e-s ;
  • Organisation de formations nationales aux questions liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre ouvertes à tou-te-s.

Inclusion des personnes handicapées :

  • Organisation de formations nationales anti-validisme et anti-psychophobie ouvertes à tou-te-s ;
  • Utilisation de polices d’écritures accessibles pour les personnes sujettes à la dyslexie  ;
  • Systématisation du sous-titrage de nos contenus audios et de l’audio-description de nos contenus visuels sur les réseaux sociaux.

Prise en compte des inégalités sociales :

  • Ouverture de négociations avec les instances nationales et fédérales du PS dans un objectif de réduction du prix de la cotisation au PS pour les moins de 30 ans.

Prévention du burn-out militant, santé mentale militante :

  • Création d’un document de prévention sur le sujet distribué à chaque nouveau-elle militant-e ;
  • Mise en place d’un questionnaire bi-annuel à destination de chaque militant-e portant sur leur bien-être dans l’organisation ;
  • Désignation d’un-e référent-e santé militante formé-e dans chaque unité régionale 
  • Adopter une charte des bonnes pratiques du numérique au service de la santé militante :
    • Bannir les réunions le dimanche ;
    • Limiter l’horaire des activités militantes (réunions, boucles de discussion) à 23h.

Développement d’une meilleure collaboration entre les militant-e-s :

En cas de victoire de notre PAN, nous affirmons notre volonté d’inclure dans la direction nationale des camarades appartenant à tous les PAN, dans une optique de dépassement de nos désaccords internes et de rassemblement de toutes les sensibilités qui cohabitent dans notre formation.

Prise en compte de la réalité de la condition de notre organisation :

  • Multiplication des initiatives d’actions de soutien entre les fédérations ;
  • Mise en place d’une cellule spécifique dédiée aux lycéen-ne-s socialistes et à leurs besoins spécifiques ;
  • Appui sur les coordinations régionales pour accompagner les fédérations en (re)construction, et pour tenter de créer des fédérations JS dans les départements qui en sont dépourvus ;
  • Réinvestissement de notre serveur Discord afin de permettre des intéractions entre les militant-e-s à échelle nationale, pour créer du lien, débattre et lutter contre le sentiment d’isolement des militant-e-s des petites fédérations ;
  • Partage des initiatives innovantes des Animateur-trice-s Fédéraux-ales dans leurs fédérations, et plus généralement développement de la coopération entre les territoires ;
  • Adaptation des campagnes des cycles des combats en fonction de la taille et des moyens des différentes fédérations ;
  • Tenue de congrès fédéraux chaque année afin que l’équipe fédérale corresponde à l’activité de la fédération.

Création d’une procédure de lancement de nouvelles fédérations :

  • Création d’un statut de “fédération en (re)construction” profitant d’un accompagnement particulier du national ;
  • Nomination d’un-e responsable fédéral-e temporaire (pour une durée de 1 an) chargé de coordonner la (re)construction de la fédération JS ;
  • Mise en place d’actions de solidarité avec les fédérations JS voisines pour recruter des militant-e-s, faire connaître la fédération locale et former les nouveaux-elles arrivant-e-s.

Dépassement de l’engagement partisan :

  • Encouragement de l’engagement syndical, associatif ou démocratique en parallèle de l’implication partisane en référençant notamment les engagements qui peuvent facilement s’associer ;
  • Référencement par les fédérations des actions de solidarité ayant lieu localement pour encourager les militant-e-s à y participer.

Réhabilitation d’un antifascisme de terrain :

La progression effrénée de l’extrême-droite nous impose de participer activement à la lutte contre l’implantation de cette dernière dans nos territoires, notamment  en nous impliquant dans la création et/ou l’activité des collectifs locaux antifascistes et de lutte contre l’extrême-droite, à condition que leurs pratiques soient en accord avec nos valeurs.

Préparation des prochaines séquences politiques :

  • Formulation des positions à remettre auprès des secrétariats nationaux du PS compétents ainsi qu’aux équipes des candidat-e-s nous représentant ;
  • Des candidatures motivées de jeunes doivent pouvoir être présentées lors des élections futures.

Des réunions et temps d’échanges plus horizontaux et plus efficaces :

  • Formation à la médiation des réunions ;
  • Désignation d’un-e médiateur-rice à chaque début de réunion, chargé-e de répartir la parole afin d’éviter sa monopolisation et d’encourager celles et ceux qui s’expriment peu à le faire (notamment les femmes) ;
  • Décompte des temps de prises de parole par personne et par genre et compte-rendu en fin de réunion.

Développement des relations européennes et internationales :

  • Instauration de la prise en charge par le parti des frais de transports de quelques camarades pour assister aux congrès de partis frères européens ;
  • Poursuite du dialogue stratégique entre notre mouvement et Youth European Socialists ;
  • Multiplication des jumelages entre les fédérations JS et leurs homologues étrangères.

Formation :

  • Création  d’un « carnet du-de la militant-e » numérique à destination de chaque nouvel-le adhérent-e expliquant l’organisation interne du mouvement des JS et du PS et revenant sur l’essentiel des faits marquants de l’histoire du socialisme et sur les points déterminants de son idéologie ;
  • Proposition de formations régulières via Internet ouvertes à tou-te-s les militant-e-s ;
  • Cycle de formations proposé aux cadres dans l’année qui suit leur élection ou nomination ;
  • Développement des partenariats dans le cadre de la formation militante, notamment avec l’OURS, la Fondation Jean Jaurès, la FNESER, les élu-e-s ou ancien-ne-s élu-e-s ;
  • Développement d’une bibliographie participative pour les JS centralisée sur un Drive
  • Approfondissement de nos relations avec les associations, les syndicats, les intellectuel-le-s, les personnalités du monde académique et universitaire, de l’entreprise et les citoyen-ne-s pour nourrir nos réflexions ;
  • Veiller à ce que les militant-e-s de notre organisation ne s’invectivent pas sur les réseaux sociaux.

Démocratisation et fonctionnement des instances :

  • Conscient-e-s des enjeux liés à la diversification sociale et géographique des profils composant notre mouvement et présents dans nos instances nationales, nous défendons l’engagement d’une réflexion ultérieure pour penser son développement ;
  • Création du “référendum militant” par voie électronique (pour les choix des thématiques de campagne, etc.). Par exemple, nous aurions aimé que les militants puissent s’exprimer sur le changement de logo ;
  • Création d’un canal d’information regroupant l’ensemble des militant-e-s JS pour annoncer les grands temps du mouvement, les formations, les votes, etc. ;
  • Campagnes proposées par le BN et votées par les adhérent-e-s ;
  • Rappel : chaque militant-e ou chaque fédération doit avoir la possibilité d’interpeller des membres du secrétariat national s’il-elle le juge nécessaire ;
  • Institution du principe d’initiative militante : chaque militant-e (ou groupe de militant-e-s de 5 à 10 personnes) ou chaque fédération aurait  la possibilité de mettre une question ou une thématique à l’ODJ des BN à condition de préparer une explication textuelle de 1000 à 5000 caractères ;
  • Nous souhaitons plus de transparence vis-à-vis des discussions tenues, et des décisions prises pendant les BN et CN. Pour ce faire, nous souhaitons mettre en place la rédaction d’un compte-rendu adressé aux militant-e-s ;
  • Les CN devraient plus régulièrement se tenir de manière décentralisée ;
  • Suppression de la fonction de “Président.e”, qui ne correspond pas à notre tradition politique et remplacement de cette dernière par par celle de “Co-responsable national”;

Autonomie financière :

  • Instauration une part de budget fédéral propre aux JS, en parallèle de la dotation allouée par la direction nationale du PS : chaque fédération reverse une partie de la cotisation de chaque jeune de moins de 30 ans adhérent-e à la fédération JS locale ;
  • Demande de l’émission d’une circulaire par le PS aux secrétariats fédéraux et de section rappelant que tout jeune de moins de 30 ans est membre des JS.

LE PAN A : LA VIE EN ROSE !

Texte déposé par le POING SOCIAL pour le congrès des Jeunes Socialistes à Lille.