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Billet : Barnier à Matignon : la même recette pour une école en crise 

L’arrivée d’un nouveau gouvernement sous la direction de Michel Barnier ne marque pas un véritable changement de cap, mais plutôt la poursuite d’une politique déjà mise en place par la Macronie et la droite. L’éducation nationale souffre depuis dix ans et cela risque de continuer. 

Sous l’égide de Matignon depuis plusieurs Ministres, le ministère de l’Éducation nationale reste sous la houlette de Gabriel Attal, qui ne semble pas disposé à céder ce ministère crucial. Avec un œil sur les prochaines élections présidentielles, l’ancien Premier ministre a récemment lancé une fondation visant à lutter contre le harcèlement scolaire, se concentrant sur la prévention et le soutien aux victimes. Cette initiative, bien qu’importante, apparaît comme une tentative de maintenir une visibilité politique après son mandat, tout en évitant les débats polarisants. 

Anne Grenetet, qui succède à Nicoles Belloubet, garde la même stature d’incapacité à ce poste stratégique réduit à être un ministère de tutelle. Notre Ministre s’est entouré d’un cabinet composé de personnalités proches de Gabriel Attal. Parmi ses nouvelles recrues figurent Rémi Leleu, ancien directeur de cabinet adjoint d’Attal à Matignon, désormais chef de cabinet, ainsi que Carole Drucker, ancienne collaboratrice d’Attal, qui devient directrice de cabinet. Ludivine Mary, conseillère en communication, reste également en poste. Bien que l’équipe semble nouvelle en surface, elle paraît davantage experte en manœuvres politiques qu’en gestion éducative. 

Cette continuité dans la composition du cabinet soulève des inquiétudes quant aux changements réels à prévoir pour une Éducation nationale en quête de renouveau. Le départ d’Édouard Geoffrey, DGESCO, et la nomination contestée de Caroline Pascal, ancienne IGEST, ne font qu’ajouter à cette incertitude et ne donnent aucun signal de réparation ou de simple compréhension de la casse de l’école publique. 

Face à cette situation, il est essentiel que l’ensemble des acteurs de la communauté éducative — élèves, enseignants, chefs d’établissement, parents, inspecteurs, personnels — s’unissent pour défendre l’école publique. La devise parisienne, “Fluctuat Nec Mergitur”, résonne plus que jamais dans ce contexte. Ensemble, nous devons prendre le relais de la magie qui a illuminé notre capitale pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques, afin de faire briller l’Éducation nationale et d’envisager un avenir meilleur pour tous nos jeunes.

Arsène Biessy