Il y a deux semaines, un nouveau Premier ministre a été nommé, et voilà que son gouvernement, fruit d’âpres négociations entre l’extrême centre et la droite républicaine, vient tout juste d’être annoncé. Pourtant, en dépit des promesses de changement, force est de constater que rien ne changera.
Les enjeux qui préoccupent tant les Français restent pourtant urgents et non résolus : inflation galopante, pauvreté croissante, système de santé à bout de souffle, changement climatique qui s’aggrave, sécurité et immigration vrais sujets pourtant instrumentalisées à des fins électorales. Mais quelles solutions vont réellement être mises en place pour répondre à ces défis ? Si vous cherchez des réponses, ne vous fatiguez pas trop, car il n’y en a pas.
En vérité, la seule force politique capable d’apporter un réel réconfort aux Français face à ces maux, aurait été la gauche. Ce gouvernement ne propose que de vieux remèdes pour le retour du vieux monde. Face à une inflation insoutenable, que fera-t’on ? On laisse les prix s’envoler sans limite. Alors que la gauche aurait proposé des solutions concrètes comme le plafonnement des prix des produits de première nécessité, la hausse du SMIC ou encore le renforcement des bourses étudiantes. Ces mesures auraient permis aux Français de faire face à l’inflation avec un minimum de dignité et de sérénité.
Sur le plan de la santé, les hôpitaux et leurs soignants, qui portent notre société à bout de bras, continuent d’être ignorés et maltraités. Comment peut-on espérer renforcer notre système de santé sans augmenter les moyens qui leur sont dédiés ? Pourtant, aucune hausse des impôts sur les plus riches ou sur les entreprises qui bénéficient largement des aides fiscales n’est prévue. Sans cela, où trouver les financements nécessaires ?
Et que dire du climat ? Comment allons-nous atteindre nos objectifs environnementaux si aucune remise en question de nos modes de consommation n’est envisagée ? Comment accompagner les plus fragiles dans l’isolation de leurs logements ou dans le remplacement de leurs véhicules pour qu’ils puissent circuler dans les Zones à Faibles Émissions (ZFE) qui se multiplient dans les métropoles ?
Sur le terrain économique, rien de nouveau non plus. Les délocalisations, les plans sociaux et les licenciements économiques continueront à ravager nos territoires, alors qu’on maintient la même pensée libérale, destructrice de l’emploi et du tissu industriel. Aucune proposition de relocalisation, aucun soutien réel à nos industries locales ne se dessine à l’horizon.
Et que dire de la gestion des comptes publics ? Après sept années de gestion hasardeuse et creusant les déficits à cause d’un ministre écrivain, on pourrait espérer un changement de cap. Mais là encore, rien. Pourtant, si les socialistes avaient été aux commandes, nous aurions eu, comme cela a été toujours le cas, une gestion rigoureuse et responsable, capable d’assainir nos finances tout en investissant dans les priorités sociales et écologiques.
Finalement, le nouveau gouvernement, avec Michel Barnier à sa tête, nous promet le retour du vieux monde. Un monde où les réponses à la crise sociale, écologique et économique sont toujours reportées à plus tard. Un monde où l’on s’accroche aux vieilles recettes sans ambition ni vision pour l’avenir. Mais le temps presse, et les Français, eux, n’ont plus le luxe d’attendre le grand soir.