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Billet : La coupe de trop ?

Une mesure aussi  prévisible que désespérante! Il a été annoncé une réduction drastique du financement des laboratoires d’analyses. Après 7% de baisse en 2023; 4% en janvier 2024, c’est 10% de baisse de la tarification qui est imposée par la CNAM concernant le remboursement des analyses de biologie médicale. La profession entière des laboratoires va faire grève du vendredi 20 septembre au lundi 23 septembre inclus. Une décision historique qui regroupe dans un front unis des acteurs pourtant concurrents. Pour le gouvernement c’est une occasion de faire des économies; pour tous ses une occasion de tuer nos campagnes

Cette mesure va obliger de fermer les labos qui étaient les moins rentables. Ces labos pourtant assurent un accès aux soins dans les zones les moins peuplées. Ils étaient des relais pour les habitants et un des derniers points d’accroche aux systèmes de santé dans certains secteurs francais. Avec cette mesure, ces laboratoires périphériques vont passer de peu rentable à déficitaire. Cette mesure annonce une fois de plus la fin des campagnes.

Nous cherchons un moyen de mettre fin aux déserts médicaux. La première des mesures serait d’arrêter d’en créer! Pourquoi s’efforcer de chercher des solutions pour revenir en arrière si on continue de courir dans la mauvaise direction.

Cette mesure qui peut nous révolter au PS peut avoir une justification dans une vision de droite. Elle permet de favoriser l’optimisation et de diminuer l’adaptabilité. Une société adaptable est une société qui est prête à répondre à des besoins divers. Les zones rurales sont moins optimisées et vouées à disparaître dans ce monde liberale. L’optimisation voulu par la droite se fait contre la diversité de nos manières vivres. Elle ne veut plus qu’un seul modèle; celui qui rapporte le plus. De son point de vue de droite, cette mesure permet d’aller alors dans le bon sens et de réduire la dette. De notre point de vue, elle va dans le mauvais sens et va peut être réduire la dette économique mais pas la dette sociale. Que dirons nous aux prochaines générations qu’en ils regarderont l’état de nos campagnes et les inégalités qui règnent sur le territoire? De plus, réduire l’accès aux soins entraîne un retard diagnostique qui aggraverait les dépenses de santé. Une double peine: Une dette sociale et économique!

Une restriction à l’image du système actuel

Elle a été prise sans concertation avec les acteurs mêmes qui seront concernés. Prendre des décisions sans en parler est l’apanage d’un régime où la démocratie est en péril. Ces décisions sont déconnectées du monde réel et pourtant imposées à tous. Les patients surpris de devoir payer pour la première fois de leurs vie leurs examens de routines pour cause de non remboursement par l’assurance maladie sont légions. Les laboratoires ne sont pas écoutés; les patients non plus Le temps du 49.3 n’est pas terminé et ne le sera pas sans changement politique majeur. 

Boyer Francis