Édith Cresson, première ministre socialiste disait : « il faut questionner la libre concurrence libre et non faussée ».
Nous souhaitons une Europe de la coopération économique et non de la concurrence économique, il faut donc que notre Union Européenne s’occupe de la planification écologique. Concrètement cela signifie de mettre des quotas d’importation au sein de notre marché unique, de prévoir à l’avance les biens à fabriquer en circuit court au sein de notre marché unique écologique et solidaire. Le recours aux importations doit être le dernier choix, il en va de l’avenir, de l’humanité et de notre survie climatique ainsi que de La Défense de notre souveraineté industrielle. Il faut également réformer la Banque Centrale Européenne (BCE) pour éviter la spéculation financière sur les dettes des États, protéger l’économie européenne des marchés financiers internationaux et financer via un Grand Pacte Finance Climat l’économie de demain et sortir des critères de Maastricht actuels.
Arnaud Montebourg, ministre socialiste de l’économie disait : « la carte bleue est devenue un bulletin de vote. ». C’est pourquoi, nous proposons de sortir l’Union Européenne de tous les traités de libre-échange non-européen. En effet, ces derniers sont néfastes pour notre souveraineté industrielle, agro-alimentaire, et scientifique. Ces traités de la mondialisation dites heureuse, ou en réalité naïve, favorisent ainsi la pauvreté dans les pays en voie de développement, participent à aux émissions carbonées des marchandises. Ces traités ne défendent pas un modèle européen, mais défendent des intérêts des multinationales, des bourses et des banques. Il n’est pas nécessaire de manger un bœuf brésilien ou un fromage néo-zélandais, ni de vendre du fromage français au Canada. Ainsi nous souhaitons par ailleurs sortir l’UE de la charte de Marrakech (OMC) afin d’établir un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières pour un commerce soutenable humaniste et solidaire. Nous défendons l’interdiction du commerce lié à la déforestation dans toute l’UE. Cette politique s’accompagne aussi d’une réindustrialisation assumée via un Made In Europe Act, si même les États-Unis d’Amérique le font, alors nous pouvons le faire. Afin de rendre notre consommation en accord avec nos principes économiques, ce dernier doit s’accompagner d’un Buy European Act.
François Hollande, président socialiste, déclarait: « mon adversaire (…) il gouverne, cet adversaire c’est le monde de la finance «
Nous souhaitons une régulation forte des capitaux étrangers dans l’Union européenne et une meilleure régulation des capitaux européens via la taxation des transactions financières au sein de notre Union.
Nous ne pouvons accepter que les capitaux circulent plus facilement que les citoyens dans l’Union Européenne. Ainsi nous souhaitons comme le Parti Socialiste Européen pour l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen. Notre Europe fait passer l’humain avant l’économie.
En plus, nous proposons une harmonisation fiscale européenne pour faire cesser les concurrences déloyales entre européens. Un principe simple doit déjà être mis en place:
monnaie unique doit signifier TVA unique. Il n’est pas justifiable que les allemands aient une TVA plus faible (avec des salaires plus élevés) que leurs voisins français alors que la monnaie est la même. Ensuite, nous défendons le principe du marché commun, donc impôt commun sur les sociétés. Il n’est pas acceptable de voir des concurrences se faire entre les travailleurs. L’Europe ne doit pas être un projet où les guerres économiques remplacent les guerres du passé. À l’échelle de l’UE 11% du patrimoine financier des ménages est placé en paradis fiscal, en France c’est entre 80 à 100 milliard d’euros perdus par an. Nous sommes donc pour l’instauration d’un traité fiscal spécifique contre les paradis fiscaux et d’une direction européenne unique de contrôle des finances publiques.