Une Europe écologique et souveraine passe nécessairement par des changements de
transports, tant en politique de tarification ou de gestion des infrastructures.
Ainsi, face à l’urgence climatique et sociale nous proposons de miser sur le train, car
c’est le moyen de transport collectif le moins polluant et le plus ponctuel. Pour mettre
fin au monopole de la voiture thermique, il faut une transition soutenable pour tous les
européens (pas que les CSP+): vendre des voitures électriques toujours plus chères et
lourdes n’est pas une solution pour les classes populaires. L’un des axes d’action
politique est une politique ferroviaire réellement ambitieuse.
Ainsi le Poing Social propose des investissements massifs pour que le train soit le plus
proche des citoyens et surtout moins cher.
Pour atteindre cet objectif, il nous faut rénover et construire selon les situations locales
de petites lignes ferroviaires, des lignes du quotidien. La priorité doit aller aux territoires
ruraux, car il s’agit là d’un enjeu d’égalité d’accès aux transports et de désenclavement.
Pour la compétitivité du ferroviaire, nous souhaitons aussi que les lignes ferroviaires
circulent sur une plus grande plage horaire, notamment nocturne pour les grandes
métropoles européennes. Il faut de plus, que ce service public soit à la hauteur, il nous
faut donc également rénover les lignes préexistantes pour s’assurer de leur durable
fiabilité, sûreté et rapidité. Il est nécessaire aussi de cesser la logique de privatisation
des lignes et défendre la création d’un service public ferroviaire à l’échelle de l’UE.
Pour atteindre nos objectifs climatiques européens, il nous faut réduire la place du
transport routier des marchandises, qui ne représente que 17,3% du transport
aujourd’hui en UE. Pour cela, il nous faut développer le fret ferroviaire de marchandise à
l’échelle continentale, notamment via une politique publique interventionniste pour le
ferroutage des autoroutes. Il n’y aura pas de transition écologique sans une réelle action
sur le transport des biens, l’UE peut être le moteur de grands travaux.
Pour la justice sociale, nous proposons la mise en place d’un Pass Europe ferroviaire
dématérialisé au tarif de 40 euros par mois, qui donne accès de manière illimitée aux
trains régionaux et aux transports locaux sur le modèle du Deutschland Ticket, mais à
l’échelle de l’Union Européenne. Ce pass doit être gratuit pour les mineurs, toutes les
personnes en études supérieures, formations professionnelles ainsi que les personnes
les plus précaires. Le droit à la mobilité européenne doit être encouragé, il faut aussi
étendre la politique d’interrail, mais également garantir des prix plus attractifs pour les
TGV face au transport aérien.
Pour une Europe inclusive, l’urgence est que les gares soient accessibles à tous.
L’accessibilité des personnes handicapées est un droit et les travaux et rénovations
doivent être faits pour que l’égalité entre tous les citoyens soit enfin respectée.
Pour financer ces mesures, nous voulons mettre fin aux subventions publiques aux
industries non nécessaires qui sont nocives pour le climat, instaurer un impôt européen
sur les sociétés, taxer le kérosène sur les vols intra-européens et sortir le ferroviaire du
calcul européen des 3% de déficit.